HANNAH ARENDT LA POLITIQUE,LA GUERRE ET LA LIBERTÉ





la philosophie politique de Kant

la philosophie politique de Kant …..est devenue une philosophie de la liberté grâce à l’expérience de la Révolution française
les régimes totalitaires contre la liberté
les régimes totalitaires ne se sont pas contentés de mettre un terme à la liberté d’exprimer ses opinions, mais ont fini par anéantir dans son principe la spontanéité de l’homme dans tous les domaines….. Ce n’est que lorsqu’on dérobe aux nouveaux venus leur spontanéité, leur droit de commencer quelque chose de nouveau, que le cours du monde peut être déterminé et prévu.


L’Église et la politique
L’Église avait besoin de la politique, aussi bien à vrai dire de la politique mondaine des puissances séculières que de la politique religieuse à l’intérieur du domaine ecclésial, pour pouvoir se maintenir et s’affirmer sur terre et dans le monde terrestre en tant qu’Église visible, à la différence de l’Église invisible dont l’existence pour la foi n’a jamais été contestée par la politique. Et la politique à son tour a besoin de l’Église, non seulement de la religion mais de l’existence tangible dans l’espace des institutions religieuses pour démontrer sa justification supérieure en vue de sa légitimation.

Le rôle de l’état c’est assurer la liberté même par la force
Depuis l’avènement de l’État-Nation, l’opinion commune est qu’il est du devoir du gouvernement de garantir la liberté de la société de l’intérieur comme de l’extérieur, et si besoin au moyen de la violence.
La naissance de la puissance 
partout où des hommes agissent ensemble naît la puissance, et, étant donné que l’agir-ensemble humain se produit essentiellement dans l’espace politique, la puissance potentielle inhérente à toutes les affaires humaines a prévalu dans un espace qui est régi par la violence.
La relation entre la puissance et la violence dans le sphère politique
là où la violence, qui est à proprement parler un phénomène individuel ou qui ne concerne que quelques personnes, s’allie à la puissance, laquelle suppose la pluralité, on assiste à un renforcement incroyable du potentiel de la violence, lequel, bien qu’il ait été pour sa part suscité par la puissance d’un espace organisé, croît et se déploie par la suite, comme tout potentiel de violence, aux dépens de la puissance.
La violence moderne qui subit les  travailleurs
Dans la société moderne, le travailleur n’est plus assujetti à aucune violence ni à aucune domination, il est contraint par la nécessité directe inhérente à la vie elle-même.

Face  à la peur de la politique

Depuis la découverte de la bombe atomique est venue s’ajouter la peur tout à fait légitime que l’humanité soit éliminée de la surface de la terre par la politique et par les moyens de la violence dont elle dispose. De cette peur naît l’espoir que l’humanité se rendra à la raison et qu’elle se débarrassera plutôt de la politique que d’elle-même.

La question de la guerre


Ce que les hommes produisent, ils peuvent également le détruire, et réciproquement, ce qu’ils détruisent ils peuvent à nouveau le reconstruire. Le pouvoir de détruire et le pouvoir de produire s’équilibrent. ….. Mais le pouvoir de détruire et le pouvoir de produire ne s’équilibrent pas toujours de façon parfaite.
La guerre c’est l’autre façon de la politique
les actions militaires qui s’ensuivaient n’étaient effectivement rien d’autre qu’une poursuite de la politique à l’aide d’autres moyens.
La mutation de la guerre
la guerre a effectivement cessé d’être un instrument de la politique et qu’elle a commencé, en tant que guerre d’anéantissement, à faire éclater les limites établies par le politique et par conséquent à l’anéantir lui-même.
la guerre d’anéantissement est la seule guerre qui corresponde au système totalitaire.
le combat est « le père de toutes choses » Héraclite
toutes les choses ont deux aspects qui ne se révèlent que dans le combat est également au fondement de la parole d’Héraclite selon laquelle le combat est « le père de toutes choses ». Ici, la violence de la guerre dans toute son horreur dérive encore directement de la puissance et de la force de l’homme qui ne peut démontrer cette énergie tranquille qu’il possède qu’en se confrontant à quelque chose ou à quelqu’un sur lequel il la met à l’épreuve.
 L’individu considéré dans son isolement n’est jamais libre
l’individu considéré dans son isolement n’est jamais libre ; il ne peut le devenir que lorsqu’il pénètre dans la polis et y agit. Avant que la liberté ne devienne une manière de distinguer un homme ou un type d’hommes – par exemple les Grecs des barbares –, elle n’est rien de plus qu’un attribut pour une forme déterminée de l’organisation des hommes entre eux.
la famille romaine et l’absence de liberté
Pour les Romains, la famille faisait à ce point partie du domaine de l’absence de liberté que Mommsen a traduit sans détour le mot « famille » par celui d’« esclavage ». Mais la raison de cet esclavage était double ; il consistait d’une part en ce que le pater familias, le père de famille, régnait seul en véritable monarque ou despote sur la pluralité de la communauté domestique composée de la femme, des enfants et des esclaves et qui formait la familia, en sorte que les égaux devant lesquels il aurait pu apparaître dans toute sa liberté lui faisaient défaut. En second lieu, il consistait en ce que ce foyer domestique, dominé par un seul, n’autorisait aucun combat ni aucune compétition, parce qu’il devait former une communauté que des intérêts, des positions et des points de vue antagonistes ne pouvaient que détruire.
L’homme et le monde
il ne peut y avoir d’hommes au sens propre que là où il y a un monde, et il ne peut y avoir de monde au sens propre que là où la pluralité du genre humain ne se réduit pas à la simple multiplication des exemplaires d’une espèce.
La politique a-t-elle finalement encore un sens ?
L’époque de guerres et de révolutions
L’époque de guerres et de révolutions que Lénine a prédites à ce siècle, et dans laquelle nous vivons effectivement, a transformé de façon démesurée et inconnue jusqu’à présent les événements qui se déroulent en politique en un facteur élémentaire du destin personnel de tous les hommes sur terre.
Révolutions comme les « locomotives de l’histoire »
Les révolutions, à supposer qu’on les considère sérieusement avec Marx comme les « locomotives de l’histoire », elles ont démontré on ne peut plus clairement qu’un tel trait de l’histoire se hâte manifestement vers l’abîme, et que les révolutions – loin de pouvoir maîtriser le contenu du désastre – ne font qu’accélérer de façon effrayante le rythme de son développement.

HANNAH ARENDT LA POLITIQUE,LA GUERRE ET LA LIBERTÉ HANNAH ARENDT  LA POLITIQUE,LA GUERRE ET LA LIBERTÉ Reviewed by rachman on février 08, 2020 Rating: 5

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