Le langage
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Introduction
Si l’on accorde au langage une extension
maximale – est langage tout système de signes –, alors il existe une
multiplicité indéfinie de langages humains et non humains, naturels et
artificiels. Les animaux disposent d’un système de signes pour communiquer, n’importe
quel code artificiel est un langage. Mais si l’on définit le langage comme le
moyen d’expression et de communication de pensées, alors il est clair que seul
l’être humain dispose d’un langage. On peut sans inconvénient donner au concept
de langage son maximum d’extension, tout en prenant soin de le distinguer de la
langue (modalité parlée, donc exclusivement humaine, du langage) et de la
parole (actualisation de la langue par un sujet humain individuel). Si les animaux
et les machines ont des langages, seul l’être humain a une langue, et lui seul
peut parler.
Si l’on prend à présent la relation par
l’autre côté, on constate que le langage est inséparable de l’existence.
Exister, c’est parler. Le babil du tout jeune enfant comme le bavardage de l’adulte
ont sans doute d’abord cette fonction d’exprimer l’être du sujet.
On peut dire que le langage, qui
conditionne la conscience. L'Esprit, que les hégéliens croient être une réalité
substantielle, n'est donc autre chose que le résultat des rapports sociaux
entre les individus, et qui résultent eux-mêmes des rapports que les individus
entretiennent vis-à-vis de la nature.
Mots clés
·
Le langage
On peut le définir comme un système de
signes ordonnés suivant des règles. Il est une spécificité humaine dans la
mesure où il comporte des caractéristiques propres absentes de la communication
animale, en particulier sa plasticité et son caractère articulé, rendant possible
une infinité de combinaisons à partir d’un nombre réduit d’éléments.
·
Le structuralisme
Le structuralisme est inspiré du modèle
linguistique de Saussure qui définit la langue comme un système de différences.
La langue est ainsi conçue comme un système de signes se définissant les uns
par rapport aux autres et non pas isolément. Le sens d’un élément est ainsi
déterminé par sa position dans l’ensemble du système. La structure constitue un
ensemble organisé de telle sorte qu’un élément ne peut se définir qu’en
fonction de cet ensemble et que la modification de cet élément modifie la
structure entière de l’ensemble. Le structuralisme cherche ainsi à expliquer un
phénomène à partir de la place qu’il occupe dans un système. La structure est
alors, au-delà des comportements observables de l’homme, un ordre caché qui
fournit la clef de leur compréhension. L’homme sera considéré comme à la
croisée de déterminations multiples : la parenté, le langage, l’inconscient,
les règles sociales…
Le langage et la pensée
Certains philosophes et les linguistes refusent
d’utiliser le terme de « langage » à propos de la communication animale :certes
Certains animaux ont développé des
formes évoluées de communication, et particulièrement ceux qui vivent en société
comme les abeilles. Mais, comme l’a montré Benveniste, ce « langage » n’a rien à
voir avec le langage humain : il dicte un comportement, et non une réponse
linguistique. Les animaux n’utilisent pas dans leur communication des signes
composés, mais des signaux indécomposables. Alors que le langage humain est un
langage de signes ; Ainsi on peut
dire que les animaux ne dialoguent pas,
ils n’échangent pas des signes, ils ne font que s’adresser des signaux qui
renvoient à une réalité définie (source de nourriture, situation de danger,
etc.). Ainsi, l’extraordinaire « langage des abeilles » ne serait qu’un
ensemble de signaux
Cela dit, la plupart des éthologues (spécialistes
du comportement animal) admettent aujourd’hui, pour certaines espèces, un vrai
système de communication et une part de jeu dans celui-ci.
la communication animale est un code de
signaux, dont chaque signal renvoie à une seule signification possible.
Ce
qui caractérise le langage humain
Selon Rousseau, « la langue de
convention n’appartient qu’à l’homme » : les animaux possèdent leur « langage »
dès la naissance. Ils n’ont pas à l’apprendre, parce que c’est leur instinct
qui le leur dicte ; ce « langage » est inné, et non acquis.
Le « langage » animal n’a pas de
grammaire : les signaux qui le composent ont chacun un sens précis et unique,
et ne peuvent donc pas être combinés entre eux. Grâce à la grammaire et au
nombre infini de combinaisons qu’elle permet, le langage humain, lui, est plus
riche de significations et surtout, il est capable d’invention et de progrès.
Le langage
Reviewed by rachman
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janvier 11, 2019
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