L’Académie de Platon
Au fronton de l’école de Platon on
pouvait lire : « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre. »
Et son grand objectif est « détourner les étudiants du devenir pour les
tourner vers l’être », c’est à- dire à les éloigner du « concret » pour mieux
appréhender « l’abstrait » : arithmétique, géométrie (plane et dans l’espace),
astronomie, harmonie (ou étude des sons), toutes ces disciplines étant
subordonnées à la dialectique et à l’étude de ses règles. L’un des premiers
étudiants en fut Aristote, qui y étudia près de vingt ans, jusqu’à la mort de
Platon. Les activités de l’Académie ne seront suspendues qu’en 529 sur ordre de
l’empereur chrétien Justinien.
L’art du dialogue chez Platon
Pour Platon c’est une méthode philosophique où le débat et la
discussion permettent à l’interlocuteur de découvrir sa vérité à travers un
cheminement commun et une méthode philosophique dirigée ; et si Socrate tient
le rôle d’accoucheur de la pensée, Platon lui donne une forme littéraire qu’il
juge adaptée à l’investigation philosophique puisque la pensée « est un
dialogue de l’âme avec elle-même ». Un dialogue qui n’apporte pas de réponse au
problème posé est dit « aporétique ».
La métaphysique de Platon
Il distingue deux mondes dans sa métaphysique de l’être:
Le monde sensible, monde de la multiplicité où se succèdent générations et
corruptions. Source d’illusions, «
d’ombres », sa réalité est constituée
d’emprunts, de copies imparfaites. Les choses qui n’existent que par imitation
et participation doivent leur existence à l’opération d’un démiurge, qui leur a
donné une forme à partir de la matière (éternelle, incréée) ;
Le monde intelligible, soit
le principe même de l’existence du monde sensible. C’est le monde des Idées
éternelles, simples, absolues, et des archétypes, composé d’idées mathématiques
(cercle, triangle…) et d’idées « anhypothétiques
» (Prudence, Justice, Beauté…). L’ensemble de ces idées constitue un ordre
harmonieux, un univers hiérarchique régulé par un principe unificateur, une
Idée suprême : l’Idée du Bien, « source de l’être et de l’essence des autres idées ».
Et pour parvenir au monde
intelligible on doit passer par la
dialectique, science suprême, effort soutenu, démarche intellectuelle pour
s’élever lentement, progressivement vers le principe de tout, l’Essence, puis
jusqu’au Bien.
La philosophie de Platon
Reviewed by rachman
on
février 03, 2012
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