Le regard
Dans L’Être et le Néant, Sartre dit « Le regard est d’abord un intermédiaire qui renvoie de moi à moi-même.»
« Être regardé, c’est se saisir comme objet inconnu d’appréciations inconnaissables, en particulier d’appréciations de valeurs. »
Par son regard, autrui possède une perception de moi qui m’échappe ; il me révèle que j’existe aussi comme un objet du monde. Ainsi, les relations avec autrui sont perpétuellement menacées par le risque de se voir ôter sa liberté.
Les relations entre le moi et l’autrui sont potentiellement conflictuelles dans la mesure où elles oscillent en permanence entre le fait d’être un sujet face à un objet ou d’être soi-même un objet pour un sujet. Prenons le phénomène de la honte : autrui me surprend, l’œil collé au trou de la serrure, et son regard provoque en moi le sentiment de la honte.
C’est une analyse des relations intersubjectives à partir de cette subjectivité libre, de cette existence perpétuellement ouverte et en devenir que nous vivons.
L’autrui chez Sartre
Reviewed by rachman
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juin 16, 2011
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