Cours de la personne (Merleau-Ponty)


Merleau-Ponty

Collègue et cofondateur (avec Sartre) de la revue des Temps modernes, Merleau-Ponty (1908-1961), philosophe français, fut professeur à la Sorbonne et au Collège de France. Il meurt précocement à l’âge de 53 ans. Parmi tous ses ouvrages et cours, citons notamment La Structure du comportement (1942), Phénoménologie de la perception (1945) et Le Visible et l’Invisible (1964, inachevé et posthume). Sa pensée a également un volet politique : Humanisme et terreur (1947) et Les Aventures de la dialectique (1955).
-         Comprendre la personne

On ne peut comprendre le comportement d’un organisme si on le décompose analytiquement en un ensemble abstrait de réflexes et de fonctions physiologiques. Un être vivant est un
tout, un organisme est une totalité vivante percevant un monde auquel il donne sens. Ce qu’on exprimera en disant qu’il est une forme. C’est pourquoi le comportement d’un être vivant est toujours polarisé, positivement ou négativement. Il ne relève pas d’une neutralité quantitative, mais d’une évaluation qualitative normée. Autrement dit, il n’est jamais indifférent à sa situation dans son milieu.
-         la conscience et l’existence de la personne

Merleau-Ponty dit :« Notre corps est le point d’ancrage de notre conscience dans le monde. »
L’être-au-monde de la conscience tient à cette liaison intime et essentielle de la conscience et du corps c'est-à-dire Exister, c’est être un corps
-        critique du dualisme cartésien
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  Merleau-Ponty veut penser l’être au monde au-delà du dualisme classique, de type cartésien, qui distingue l’âme du corps. Descartes en effet sépare radicalement l’âme du corps ; cette distinction est une séparation théorique entre deux essences : l’âme est une « substance pensante », le corps une « substance étendue » purement matérielle. Le pas suivant consiste à identifier le sujet à la seule substance pensante, au cogito, définissant ainsi la personne humaine comme un moi pensant substantiel (« je pense, je suis » affirme Descartes, dans les Méditations
métaphysiques, 1641). Il devient ensuite difficile de penser l’unité de l’existence d’un être vivant, même pensant.



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