La critique du positivisme logique


La radicalité du positivisme logique l’expose à des critiques non moins radicales. En affirmant que l’inobservable est irréel, que toutes les tentatives métaphysiques de compréhension du monde et de la réalité humaine ne sont que de mauvais poèmes, des pseudo-énoncés qui donnent lieu à de pseudo-problèmes, la doctrine du Cercle viennois faisait preuve d’un scientisme excessif. Ce néo-positivisme repose sur l’empirisme (conviction que la science part des faits) et la logique (l’analyse logique permettant de se débarrasser des énoncés vides et faux). C’est donc sur ces deux fronts qu’il va être critiqué.
critique de Quine et de Karl Popper contre le positivisme logique
critique de Quine

Quine réfutera le réductionnisme de Carnap, Celui-ci suppose qu’il existe d’authentiques propositions élémentaires qui correspondent univoquement à une réalité empirique, elle-même élémentaire. Quine généralise en fait la critique de Pierre Duhem (1861- 1916), expliquée dans La Théorie physique (1906) – c’est pourquoi ,on parle de la « loi Duhem-Quine »

la « loi Duhem-Quine »
la « loi Duhem-Quine » –, qui prétend démontrer qu’une expérience ne peut jamais vérifier une seule proposition, mais un ensemble d’hypothèses. Le savoir a donc toujours un caractère global

critique de Karl Popper
Karl Popper (1902-1994) s’attachera à critiquer l’induction sur laquelle repose l’empirisme. L’induction est censée être la méthode scientifique qui garantit la science contre des affirmations erronées et spéculatives. Précisément, l’induction prétend
pouvoir légitimement affirmer une loi universelle à partir de l’observation empirique d’une pluralité de cas particuliers. Par exemple, de ce que j’observe plusieurs corbeaux noirs, je puis
induire que « tous les corbeaux sont noirs » : « Il est courant d’appeler “inductive” une inférence si elle passe d’énoncés singuliers, tels des comptes rendus d’expériences, à des énoncés universels, telles des hypothèses ou des théories » ( Popper, Logique de la découverte scientifique)
Or, une telle inférence est illégitime. Aucune raison ne me permet de dire qu’il n’existe pas (ailleurs ou dans le futur) des corbeaux blancs ou d’une autre couleur
« Toute conclusion tirée de cette manière peut toujours, en effet, se trouver fausse ; peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observés, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes soient blancs.» ( Popper, Logique de la découverte scientifique)

La critique du positivisme logique La critique du positivisme logique Reviewed by rachman on janvier 11, 2011 Rating: 5

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