La théorie et l’expérience chez le Cercle de Vienne


Le Cercle de Vienne s’est  constituait   autour de Moritz Schlick (1881-1936), Kurt Gödel (1906-1978),
Hans Reichenbach (1891-1953), Otto Neurath (1882-1945), Hans Hahn (1879-1934), Friedrich Waismann (1896-1959) ET Rudolf Carnap (1891-1970). Le Cercle de Vienne fut actif de 1922 à 1938
Le Cercle de Vienne réunit des philosophes et des scientifiques autour d’un projet commun qui vise à restaurer la rationalité scientifique face aux difficultés rencontrées au début du siècle.
Le postulat essentiel de ce cercle est le suivant : la scientificité d’une théorie doit être vérifiée à partir d’une analyse interne de ses énoncés. Il convient ainsi de mettre entre parenthèses le contexte historique, culturel, voire sociologique, du travail des savants.

Avant l’apparition de  ce cercle

Ernst Mach (1838-1916) critiqua en effet en son temps la prétention à expliquer tous les phénomènes sur le modèle du mécanisme. Dans La Connaissance et l’erreur (1905), il affirme un credo positiviste : la science doit renoncer à rechercher la raison des phénomènes : « Nous devons limiter notre science physique à l’expression de faits observables, sans construire  d’hypothèses derrière ces faits, où plus rien n’existe qui puisse être conçu ou prouvé. »
Cependant, il critique l’importance de l’induction dans la recherche scientifique. C’est donc au prix d’un certain malentendu que les auteurs du Cercle de Vienne, qui défendent une conception inductiviste du travail des savants, purent reconnaître en Mach un précurseur.

Les critères de la vérité chez le Cercle de Vienne
Comment  distinguer les propositions empiriques de celles qui ne peuvent donner lieu à aucune vérification et qui doivent dès lors être considérées comme des énoncés fictifs, à l’instar des propositions littéraires ou poétiques ?
L’analyse logique du langage développée par Frege et Russell propose une méthode inédite susceptible de développer cette conception de la rationalité. Une stricte analyse du langage permet en effet de se débarrasser des ambiguïtés des langues naturelles et des spéculations de la métaphysique.
Sur le modèle de la distinction de Wittgenstein entre différents types d’énoncés affirme ainsi que les énoncés logico-mathématiques sont vrais : tautologiques, cohérents et nécessaires, ils ne doivent rien à l’expérience et forment un premier ensemble de propositions ; mais, sans rapport direct avec les faits, ils ne peuvent être corrélés avec l’expérience.
La seconde catégorie d’énoncés comprend les propositions empiriques qui peuvent faire l’objet d’une vérification expérimentale. Pour qu’un énoncé soit doué de sens, il faut qu’il
puisse subir l’épreuve de la vérification par l’expérience. Waismann formulera ce principe de vérification : « S’il n’existe aucun moyen pour dire quand un énoncé est vrai, alors l’énoncé n’a pas de sens ; car le sens d’une proposition, c’est sa méthode de vérification. »

La théorie et l’expérience chez le Cercle de Vienne La théorie et l’expérience chez le Cercle de Vienne Reviewed by rachman on janvier 10, 2011 Rating: 5

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