Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ? Corrigé de la dissertation



on définit la liberté comme « le pouvoir de faire ce qu’on veut », c'est le fait d’échapper aux contraintes de toutes sortes pour agir comme on l’entend. La liberté ainsi entendue apparaît plus précisément comme autonomie, c’est-à-dire le fait de se donner à soi-même sa propre loi

Thomas Hobbes




Hobbes a examiné cette idée générale ,Et il a mis cette expérience imaginaire :vivre sans règles ni lois  communes , sans autorité ,  sans normes publiques et sans forces de l'ordre, un monde dans lequel nous devons tous compter sur notre propre jugement et nos pouvoirs, et il a conclu que les hommes sont égoïstes et ne recherchent que leur satisfaction individuelle. Ils sont égaux, car le plus faible peut menacer la sécurité du fort. Ce qui caractérise l’état de nature, c’est donc la méfiance mutuelle et la guerre de tous contre tous. C’est l’état d’insécurité perpétuelle dont les hommes cherchent à sortir.
Selon Hobbes, en l'absence d'une autorité politique, les êtres humains ne peuvent pas vivre ensemble en liberté
Chacun de nous, malgré les  nombreuses différences et les divers intérêts, malgré les  valeurs opposées et de circonstances, ne pourra pas  vivre sans  une autorité politique commune. C’est-à-dire vivre sous des lois.
Et pour Hobbes :Les restrictions à notre liberté semblent être le coût de l'autorité politique
Et si les lois sont imposées  ,  la vraie question  c'est :  quels  types de lois faut-il obéir ?

D’où vient la force de la loi ?
Il y a deux sortes de lois : la loi naturelle et la loi sociale. La loi naturelle est l’expression d’un rapport continuel entre les circonstance de la nature, tandis que la loi sociale est la déclaration des interdits, impératifs, les autorisations et les  sanctions qui ordonnent une société et lui donnent sa stabilité. La loi naturelle est universelle et fondamental  la loi sociale est particulière (proportionnel et change avec le temps) et peut être transgressée. Ainsi le problème posé ne concerne que la loi sociale. Comme celle-ci     n’est pas- à la différence    de la loi naturelle l’expression d’une obligation objective, mais il y a  une question sur sa légitimité qui suppose un certain type de contraintes. Il n’y a pas de loi sans pouvoir et pas de pouvoir  sans force. D’où vient cette force de ce type de loi       ?
La réponse métaphysique : la force divine    de la loi
Dans toutes les sociétés primitives et anciennes, la loi était censée provenir d’une puissance supérieure : ancêtres ….. etc. Le juridique, l’éthique et le religieux   ne formaient pas  encore, comme dans les sociétés modernes, trois  sphères autonomes.   
   
La réponse philosophique : la force naturelle de la loi en Europe dans le siècle des Lumières après beaucoup de  catastrophes religieux,ils ont parvenu la laïcisation de la société      civile     en Europe –la transcendance divine  fut alors remplacée par l’immanence de la nature. Y triompha l’idée    de droit naturel. Le concept de loi permettait d’embrasser sous  une même unité loi de nature et loi de société (conçue elle-même comme naturelle). En témoigne la définition que donne Montesquieu au début de De l’esprit des lois : lorsqu’il écrit « rapport nécessaire entre les choses », c’est bien aux lois de la nature qu’il pense.
Or, quoi de    plus fort que la nature ? Si l’homme, en effet, est    libre par nature, si la  propriété est un droit naturel,  cela signifie      que liberté et propriété sont inaliénables (on  ne peut ni   les céder ni les échanger). De plus, cette nature  est fondée, fortifiée par la communauté des hommes doués  de raison.

Solution politique : la force humaine du peuple
Quoi de plus résistant, en effet, qu’une loi   légitimée par le peuple lui-même ? C’est l’idéal de la démocratie.

Jean Jacques rousseau


Jean Jacques rousseau conclut que « pour qu’elle soit loi il faut que la volonté de celui qu’elle oblige puisse s’y soumettre avec connaissance, mais il faut encore pour qu’elle soit naturelle qu’elle parle immédiatement par la voix de la Nature » (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes).

Pour lui  nous pouvions vivre ensemble sous une autorité qui établit les règles mais qui n'est pas le seul  fabricant des règles. Supposons plutôt que nous sommes tous l'autorité. Imaginez que les citoyens agissent ensemble   pour établir des règles pour tous et pour le bien commun.
Une telle autorité résoudrait ce que Jean-Jacques Rousseau décrit dans Le contrat sociale  le problème politique fondamental: trouver une façon de vivre ensemble qui protège les personnes et les biens de chaque membre de la cité, tout en permettant à chacun de «Restez aussi libres qu'avant.» Nous avons besoin d'une autorité commune – dit Rousseau car notre sécurité et notre bien-être personnels dépendent des règles publiques communes mises en application. Mais la liberté est essentielle à notre nature: «renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs» cela n'exige pas d'être soumis au jugement et à la volonté des autres.
nous pouvons atteindre un tel état, mais seulement si nous nous traitons les tous les citoyens  comme des membres égaux face à  autorité souveraine et si nous partageons avec d'autres le souci du bien commun de notre société. Ainsi Lorsque ce point de vue partagé est à la base des lois, et nous tous respectons chacun la loi que nous nous sommes prescrite. Nous réalisons une sorte d'autonomie, que Rousseau appelle «la liberté morale».
Rousseau donc prône de  donner le pouvoir législatif à l'ensemble du peuple, au bénéfice de tous, et administré par la volonté générale. Il estime que la liberté de participer au processus législatif conduirait à l'élimination des inégalités et de l'injustice et qu'elle favoriserait un sentiment d'appartenance à la société, ce qui déboucherait inévitablement sur la liberté, l'égalité, la fraternité (liberté, égalité, etc. .. ,) qui est devenue la devise de la nouvelle République française.

Emanuel Kant



Pour Kant la question de la liberté n'est pas  le fait d’échapper aux contraintes de toutes sortes pour agir comme on l’entend , L’homme  accède à sa qualité de sujet transcendantal dès lors qu’il manifeste sa volonté de surmonter ses désirs et ses inclinations particuliers en adhérant au principe d’une législation universelle : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse en même temps toujours valoir comme principe d’une législation universelle. »
Ainsi on trouve chez Rousseau et chez Kant tout un système d’équivalences entre  nature, raison    et communauté humaine.

Michel Foucault



Mais il existe des voix qui pensent  que   les loi sont des moyens pour restreindre la liberté humain ainsi Foucault considéré que  le pouvoir par l’ intermédiaire des lois redevient  l’administrateur de la vie   et  parvient  à brancher les corps des individus sur des appareils de production concrets( les problème du travail :  stress  alinéation ….) Et ajuster des phénomènes globaux de population à des logiques économiques générales (exigences de la croissance). et dans cette  nouvelle situation,   chacun suspend une identité mouvante (rester un bon élève, une mère normale, un ouvrier docile, etc.)



Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ? Corrigé de la dissertation Obéir, est-ce renoncer à sa liberté ?  Corrigé de la dissertation Reviewed by rachman on novembre 30, 2019 Rating: 5

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