L’ignorance est grave quand il est accompagné de la richesse
L’ignorance
ne dégrade l’homme que lorsqu’on la trouve accompagnée de la
richesse
Le
pauvre : Son travail (Le pauvre) prend la place du savoir et occupe ses
pensées.
La lecture
Quand
nous lisons, un autre pense pour nous
Ils ont lu jusqu’à s’abêtir : comment perdre la faculté de
penser par lui-même ?
Celui
qui lit beaucoup et presque toute la journée, mais qui se livre, dans
l’intervalle, à des passe-temps exclusifs de toute réflexion, perd peu à peu la
faculté de penser par lui-même
Il faut travailler la faculté de penser par lui-même
L’esprit
perd la sienne (son élasticité) par suite de l’imposition constante de pensées
étrangères
On
peut aussi, par un excès de nourriture intellectuelle, surcharger et étouffer
l’esprit.
Si
on lit continuellement, sans plus y songer par la suite, les choses lues ne
prennent pas racine et sont en partie perdues.
Il est tenu de se servir de sa pensée
Les
pensées déposées sur le papier ne sont rien de plus que la trace d’un piéton
sur le sable. On voit bien la route qu’il a prise ; mais pour savoir ce qu’il a
vu sur la route, on doit se servir de ses propres yeux.
Il faut se méfier des mauvais livres
Il
existe « de mauvais livres, cette ivraie parasite de la
littérature…. Ils ne
sont écrits qu’en vue de grossir la bourse ou de procurer des places. …..
Les neuf dixièmes de toute notre littérature actuelle ne tendent qu’à faire
sortir quelques thalers de la
poche du public. »
poche du public. »
Schopenhauer parle douloureusement
« Mais quel sort
plus misérable que celui d’un pareil public bel-esprit, qui se croit obligé de
lire toujours le récent gribouillage de cerveaux plus qu’ordinaires n’écrivant
que pour l’argent, et qui par conséquent ne chôment jamais Et, en revanche,
les œuvres des esprits rares et supérieurs de tous les temps et de tous les
pays, ce public ne les connaît que de nom !»
L’art de la vraie lecture
L’art
de ne pas lire est des plus importants. Il consiste à ne pas prendre en main ce
qui de tout temps occupe le grand public
lire le bon livre
« Pour
lire le bon, il y a une condition : c’est de ne pas lire le mauvais.
Car la vie est courte, et le temps et les forces sont limités. »
Les mauvais livres sont un poison intellectuel ; ils détruisent
l’esprit
La Belle recommandation
d’Auguste-Wilhelm Schlegel, qui a été depuis l’étoile polaire de Schopenhauer
ils faut lire les anciens livres
ils faut lire les anciens livres
Lisez
attentivement les anciens, les véritables anciens : Ce que les modernes en
disent ne signifie pas grand-chose.
« Il
n’y a pas de plus grand rafraîchissement pour l’esprit que la lecture des
classiques anciens »
Penser différemment
Oh !
comme une tête ordinaire est donc semblable à une autre ! Comme elles sont
toutes coulées dans le
même moule ! Comme chacune, dans le même cas, pense la même chose, et rien d’autre
même moule ! Comme chacune, dans le même cas, pense la même chose, et rien d’autre
La littérature de passagère, et la littérature permanente
Il y
a en tout temps deux littératures, qui marchent d’une façon assez indépendante
l’une à côté de l’autre : une littérature réelle et une littérature purement
apparente. La première se développe en littérature durable. Cultivée par des
gens qui vivent pour la science ou pour la poésie, elle va d’un pas sérieux et
tranquille, mais excessivement lent
La monomanie qui règne aujourd’hui
« La
monomanie qui règne aujourd’hui de lire l’histoire littéraire pour pouvoir
bavarder de tout, sans rien savoir à vrai dire »
Il ne faut pas confondre l’achat des livres avec l’appropriation
de leur contenu
« Ce
serait bien d’acheter des livres, si l’on pouvait acheter le temps de les lire
; mais on confond le plus souvent l’achat des livres avec l’appropriation de
leur contenu. »
Pourquoi il est tenu de relire deux fois chaque livre important
« Il
faut relire deux fois de suite chaque livre important, parce
que, d’une part, on saisit mieux, la seconde fois, les choses dans leur
ensemble, et que l’on ne comprend bien le commencement que lorsqu’on connaît la
fin ; et, d’autre part, parce qu’on y apporte la seconde fois une autre
disposition d’esprit et une autre humeur que la première, ce qui modifie
l’impression. C’est comme si on voyait un objet sous une autre lumière. »
Essai sur la lecture La lecture et les livres Arthur Schopenhauer
Reviewed by rachman
on
mai 22, 2020
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