Intoduction
Pour Aristote, l'homme est un « animal politique » :
un animal, c'est-à-dire un vivant, dont la différence spécifique consiste à
vivre en société. C'est dans la Cité que l'homme peut pleinement réaliser son
excellence, en tant qu'être doué de raison.
Le texte
Et la communauté achevée formée de plusieurs villages est une
cité dès lors qu’elle a atteint le niveau de l’autarcie pour ainsi dire
complète ; s’étant donc constituée pour permettre de vivre, elle permet, une
fois qu’elle existe, de mener une vie heureuse. Voilà pourquoi toute cité est
naturelle : c’est s parce que les communautés antérieures dont elle procède le
sont aussi. Car elle est leur fin, et la nature est fin : ce que chaque chose,
en effet, est une fois que sa genèse est complètement achevée, c’est cela que
nous disons être la nature de cette chose, par exemple la nature d’un homme,
d’un cheval, d’une famille. De plus le ce en vue de quoi, c’est-à-dire la fin,
c’est le meilleur, et l’autarcie est à la fois une fin et quelque chose
d’excellent.
Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des
choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique, et que
celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des
circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme
celui qui est injurié en ces termes par
Homère : « sans lignage, sans loi, sans foyer ».
Car un tel homme est du même coup
naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de
trictrac. C’est pourquoi il est évident que l’homme est un animal politique
plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire. Car,
comme nous le disons, la nature ne fait
rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme a un langage. Certes la voix
est le signe du douloureux et de l’agréable, aussi la rencontre-t-on chez les
animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu’au point d’éprouver la
sensation du douloureux et de l’agréable et de se les signifier mutuellement.
Mais le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, et par
suite aussi le juste et l’injuste. Il n’y a en effet qu’une chose qui soit
propre aux hommes par rapport aux autres animaux : le fait que seuls ils aient
la perception du bien, du mal, du juste, de l’injuste et des autres notions de
ce genre. Or avoir de telles notions en commun c’est ce qui fait une famille et
une cité.
Aristote, Les Politiques,
livre I, Chapitre 2, 1252 b-1253 a, Garnier Flammarion, trad. P. Pellegrin,
1990, p. 90-92.
Vocabulaire
·
L'homme fait partie du genre des
animaux (êtres vivants) et de l'espèce humaine. Il possède des attributs
proprement humains (le langage, l'organisation politique, le sens du juste et
de l'injuste) : c'est sa différence spécifique (particularité de l'espèce
humaine parmi les autres espèces d'êtres vivants).
·
La Cité (polis) est naturelle,
selon Aristote, car elle procède de communautés antérieures, elles- mêmes
considérées comme naturelles à l'époque : la communauté de l'homme et de la
femme, du maître et de l'esclave, du père et de l'enfant.
QUESTIONS
Quels sont les
arguments invoqués par Aristote pour justifier que l’homme est un « animal
politique » ?
Appartenir à une famille ou à une société implique
–t-il de partager des valeurs en commun ?
Explication du texte
L'homme est un « animal politique ». Dans la philosophie de
Aristote cela signifie que l'homme vit dans un milieu social . L'homme devient
homme entre autres les autres vivant dans une société qui est régie par les
lois et les coutumes. L'homme développe son potentiel et réalise sa fin
naturelle dans un contexte social.
Relation entre vie et bonheur dans la philosophie de Aristote
La vie dans le milieu social est la « bonne vie »selon Aristote .
Ce n'est pas une vie facile, mais une vie de vertu qui reflète le plus grand bien,
souvent traduit comme le bonheur.
Et l'éthique d'Aristote est une étude de choix en action:
comment l'homme doit-il vivre pour mieux vivre? Pour Aristote, tout homme
est un individu social. Certaines vertus telles que le courage et la
générosité, qu’il qualifie de vertus « pratiques», parce qu’elles sont traité
par la nature sociale de
l’homme. L'individu véritablement équilibré poursuit également la
«théorie» des qualités qui sont liées à l'homme en tant qu'être
rationnel. Pour Aristote, le bonheur ultime réside dans la recherche de la
sagesse pour son bien, comme l'affirme dans l' éthique à Nicomaque .
Intoduction
Pour Aristote, l'homme est un « animal politique » :
un animal, c'est-à-dire un vivant, dont la différence spécifique consiste à
vivre en société. C'est dans la Cité que l'homme peut pleinement réaliser son
excellence, en tant qu'être doué de raison.
Le texte
Et la communauté achevée formée de plusieurs villages est une
cité dès lors qu’elle a atteint le niveau de l’autarcie pour ainsi dire
complète ; s’étant donc constituée pour permettre de vivre, elle permet, une
fois qu’elle existe, de mener une vie heureuse. Voilà pourquoi toute cité est
naturelle : c’est s parce que les communautés antérieures dont elle procède le
sont aussi. Car elle est leur fin, et la nature est fin : ce que chaque chose,
en effet, est une fois que sa genèse est complètement achevée, c’est cela que
nous disons être la nature de cette chose, par exemple la nature d’un homme,
d’un cheval, d’une famille. De plus le ce en vue de quoi, c’est-à-dire la fin,
c’est le meilleur, et l’autarcie est à la fois une fin et quelque chose
d’excellent.
Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des
choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique, et que
celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des
circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme
celui qui est injurié en ces termes par
Homère : « sans lignage, sans loi, sans foyer ».
Car un tel homme est du même coup
naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de
trictrac. C’est pourquoi il est évident que l’homme est un animal politique
plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire. Car,
comme nous le disons, la nature ne fait
rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme a un langage. Certes la voix
est le signe du douloureux et de l’agréable, aussi la rencontre-t-on chez les
animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu’au point d’éprouver la
sensation du douloureux et de l’agréable et de se les signifier mutuellement.
Mais le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, et par
suite aussi le juste et l’injuste. Il n’y a en effet qu’une chose qui soit
propre aux hommes par rapport aux autres animaux : le fait que seuls ils aient
la perception du bien, du mal, du juste, de l’injuste et des autres notions de
ce genre. Or avoir de telles notions en commun c’est ce qui fait une famille et
une cité.
Aristote, Les Politiques,
livre I, Chapitre 2, 1252 b-1253 a, Garnier Flammarion, trad. P. Pellegrin,
1990, p. 90-92.
Vocabulaire
·
L'homme fait partie du genre des
animaux (êtres vivants) et de l'espèce humaine. Il possède des attributs
proprement humains (le langage, l'organisation politique, le sens du juste et
de l'injuste) : c'est sa différence spécifique (particularité de l'espèce
humaine parmi les autres espèces d'êtres vivants).
·
La Cité (polis) est naturelle,
selon Aristote, car elle procède de communautés antérieures, elles- mêmes
considérées comme naturelles à l'époque : la communauté de l'homme et de la
femme, du maître et de l'esclave, du père et de l'enfant.
QUESTIONS
Quels sont les
arguments invoqués par Aristote pour justifier que l’homme est un « animal
politique » ?
Appartenir à une famille ou à une société implique
–t-il de partager des valeurs en commun ?
Explication du texte
L'homme est un « animal politique ». Dans la philosophie de
Aristote cela signifie que l'homme vit dans un milieu social . L'homme devient
homme entre autres les autres vivant dans une société qui est régie par les
lois et les coutumes. L'homme développe son potentiel et réalise sa fin
naturelle dans un contexte social.
Relation entre vie et bonheur dans la philosophie de Aristote
La vie dans le milieu social est la « bonne vie »selon Aristote .
Ce n'est pas une vie facile, mais une vie de vertu qui reflète le plus grand bien,
souvent traduit comme le bonheur.
Et l'éthique d'Aristote est une étude de choix en action:
comment l'homme doit-il vivre pour mieux vivre? Pour Aristote, tout homme
est un individu social. Certaines vertus telles que le courage et la
générosité, qu’il qualifie de vertus « pratiques», parce qu’elles sont traité
par la nature sociale de
l’homme. L'individu véritablement équilibré poursuit également la
«théorie» des qualités qui sont liées à l'homme en tant qu'être
rationnel. Pour Aristote, le bonheur ultime réside dans la recherche de la
sagesse pour son bien, comme l'affirme dans l' éthique à Nicomaque .
L’homme est-il naturellement sociable TEXTE DE ARISITOTE COURS DE LA POLITIQUE
Reviewed by rachman
on
octobre 13, 2019
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