Sartre dit dans « L’existentialisme est un humanisme » :
« Je n’ai qu’une réponse à faire, vous êtes libre,
choisissez, c’est-à-dire inventez. Aucune morale générale ne peut vous indiquer
ce qu’il y a à faire ; il n’y a pas de signe dans le monde. »
D’après Sartre en choisissant d’agir selon notre projet, nous
engageons également l’humanité au sens où nous réalisons une potentialité
inédite. Nous révélons que la forme d’existence que nous réalisons est une
possibilité humaine
Ainsi Sartre dit : «J’engage non seulement moi-même, mais l’humanité tout entière.
Ainsi, je suis responsable pour moi-même et pour tous, et je crée une certaine
image de l’homme que je choisis ; en me choisissant, je choisis l’homme. »
Cette morale de la liberté implique bien une
responsabilité qui fait signe en définitive vers l’idée de dignité
Être digne consiste d’abord à ne pas renoncer à
cette liberté au fondement de notre existence et à toujours articuler nos actions
au respect de cette liberté. Cette notion de dignité permet de penser l’indignité
de la mauvaise foi et de l’inhumanité. La mauvaise foi (voir chapitre 6) est le
nom de l’attitude de celui qui accepte de se croire illusoirement non-libre, de
se penser comme une chose, entièrement déterminée par les circonstances, et d’évacuer
le poids de sa responsabilité. L’inhumanité consiste dans le même sens à
réduire l’être humain à une nature (ethnique, sexuelle, religieuse, sociale,
etc.) ou à le traiter comme une chose.
La liberté cours de philosophie pour le terminal
Reviewed by rachman
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octobre 16, 2011
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